CHOKOR DUTCHEN

CHOKOR DUTCHEN

CHOKOR DUTCHEN

DUTCHEN Tout public

mardi 09 juillet
00:00 – 00:00
Activité guidée par un pratiquant expérimenté disciple de Do Khyentsé Rinpoché

CHOKOR DUTCHEN

Le terme «dutchen» signifie « anniversaire majeur ». Au cours de l’année, il y a quatre dutchens, qui ont tous un lien avec des événements marquants de la vie du bouddha Shakyamuni.
Le Chokor Dutchen est célébré le 4ème jour du 6ème mois du calendrier tibétain.

Le Chokor Dutchen célèbre le premier enseignement donné par le Bouddha, sept semaines après son Eveil, à la demande des dieux Indra et Brahma.
Cet enseignement se nomme "les quatre nobles vérités" qui sont :

- La vérité de la souffrance
- La vérité sur l'origine de la souffrance
- La vérité de la cessation de la souffrance
- La vérité de la voie

 

LES QUATRE NOBLES VERITES

  • La vérité de la souffrance :  » Voici, Ô moines, la noble vérité sur la souffrance : la naissance est souffrance, la vieillesse est souffrance, la maladie est souffrance, la mort est souffrance, être uni à ce que l’on n’aime pas est souffrance, être séparé de ce que l’on aime est souffrance, ne pas obtenir ce que l’on désire est souffrance. En résumé, les cinq agrégats d’attachement sont souffrance  »  La première vérité est un diagnostic, la constatation que l’existence conditionnée est tout entière dominée ou imprégnée par la souffrance. Le mot duhkha implique les notions de souffrance, de frustration, de mal-être, d’imperfection,. Même les moments de bonheur sont duhkha parce qu’impermanents. On peut résumer les huit souffrances énoncés par le Bouddha en trois types de souffrance ; 1) La souffrance de la souffrance, qui contient les souffrances évidentes telles que les souffrances de la naissance, de la vieillesse, de la maladie et de la mort, d’être uni avec ce que l’on n’aime pas. Elle inclut aussi la souffrance que nous provoquons par nos efforts pour échapper à la douleur. 2) La souffrance du changement : tout phénomène composé est transitoire et cette impermanence est souffrance. On regroupe ainsi la souffrance d’être séparé de ce que l’on aime et celle de ne pas obtenir ce que l’on désire. 3) La souffrance omniprésente ou souffrance en formation, produite par les états conditionnés et liée au cinq agrégats d’attachement. C’est la nature profondément insatisfaisante de l’existence conditionnée du samsara, l’imperfection, le caractère vain des différentes activités qui nous occupent et la frustration fondamentale qui en découle.
  • La vérité sur l’origine de la souffrance :  » Voici, Ô moines, la noble vérité sur l’origine de la souffrance. C’est cette soif qui produit la renaissance, le re-devenir, qui est liée à une avidité passionnée et qui trouve un nouveau plaisir ici ou là, c’est à dire la soif des plaisirs des sens, celle de l’existence et du devenir et celle de la non-existence  »  La deuxième vérité concerne l’étiologie de la maladie dont les êtres souffrants sont affectés. Pour éliminer le mal, il faut en connaître l’origine. La soif dont il est question ici est un désir avide, insatiable, présenté comme la cause la plus évidente de la souffrance, mais non la seule. Elle a la nature du désir-attachement et se manifeste à l’égard de tous les objets, dans toutes les occasions. On en distingue trois principales : 1) La soif des plaisirs des sens 2) La soif de l’existence en devenir 3) La soif d’annihilation ou de non-existence. Avec la soif, ce sont toutes les passions issues de l’ignorance qui sont désignées comme les causes de la souffrance. Les passions sont en effet à l’origine de nos actes. Or la souffrance que nous éprouvons ne nous est pas imposée de l’extérieur, par Dieu, les esprits ou autre chose. Ce sont nos propres actions qui sont en cause. En proie aux souillures que sont les passions, les êtres entreprennent des actions physiques ou mentales qui sont la cause de leurs souffrances futures. Telle est la racine de la souffrance que l’on doit abandonner.
  • La vérité de la cessation de la souffrance :  » Voici, Ô moines, la noble vérité sur la cessation de la souffrance. C’est la cessation complète de cette soif, l’abandonner, y renoncer, s’en libérer et s’en détacher » Le remède à la souffrance est donc lié à la cessation de sa cause, la soif. Cessation signifie non-apparition des passions sur la voie et apaisement des phénomènes conditionnés. Le résultat de la cessation est ce que l’on appelle nirvana, « l’extinction », qui a été traduit en tibétain par « au-delà de la souffrance ». En effet, cessation signifie aussi non-apparition de la souffrance en tant que résultat dans l’avenir. Il s’agit donc de l’atteinte d’un état définitif, au-delà de tout ce que l’on peut imaginer par les spéculations mentales. Pour nous résumer, en éliminant les causes de la souffrance, on se dirige vers l’état définitivement sans souffrance.
  • La vérité de la voie :  » Voici, Ô moines, la noble vérité sur la voie qui mène à la cessation de la souffrance. C’est la noble voie octuple, c’est à dire la vue juste, la pensée juste, la parole juste, l’action juste, le moyen d’existence juste, l’effort juste, l’attention juste, le recueillement juste »  Il s’agit du remède à appliquer pour éradiquer la souffrance : c’est la vérité du moyen de laquelle on comprend la souffrance, on abandonne son origine, on atteint sa cessation et on progresse sur la voie. Les huit branches de la noble voie octuple doivent être pratiquées simultanément. Elles permettent d’appliquer et de développer les trois entraînements le long de la voie. Ces trois entraînements sont : 1) La conduite éthique, qui regroupe : a) la parole juste : ne pas mentir, ne pas médire, ne pas parler durement ou injurier, éviter les bavardages futiles. b) L’action juste : ne pas tuer, ne pas voler, observer une éthique en matière de sexualité, aider autrui à mener une vie juste. c) Les moyens d’existence justes : ne pas vivre d’une profession nuisible à autrui comme le commerce d’armes, la mise à mort d’animaux, l’escroquerie, etc..Tout cela dans une attitude de bienveillance à l’égard de tous les êtres. 2) Le recueillement méditatif qui regroupe : a) L’effort juste : se garder de l’émergence de nouvelles passions malsaines, se débarrasser des habitudes mentales malsaines habituelles, engendrer des états mentaux bons et sains, développer ceux qui sont déjà présents. b) L’attention juste : attention au corps, aux sensations, aux activités de l’esprit, aux pensées et concepts. c) La concentration juste : au moyen de la respiration par exemple. 3) La connaissance supérieure qui réunit : a) La pensée juste : renoncement, absence d’égoïsme, amour pour tous les êtres et non-violence. b) La compréhension juste : compréhension des quatre nobles vérités. Ces huit branches de la pratique sont développées au cours de la progression sur la voie jusqu’à l’atteinte de la libération.