UN MOT SOUVENT GALVAUDE

Aujourd’hui, le mot « méditation » est utilisé dans des contextes très divers, parfois loin de son sens originel.

En tibétain, le terme gom signifie « se familiariser » ou « s’entraîner ».

Méditer, ce n’est donc pas « faire le vide » ou « s’évader », mais bien entraîner son esprit pour transformer en profondeur sa manière de voir, de penser et d’agir.

UN OUTIL POUR TRAVAILLER SUR L’ESPRIT

La méditation est un outil privilégié pour travailler sur l’esprit, qui à son tour transforme nos comportements à travers le corps et la parole, et contribue directement aux bienfaits des autres.

En Occident, nous avons développé une grande connaissance de la matière. En Asie, et particulièrement au Tibet, c’est la connaissance de l’esprit qui a été explorée en profondeur, révélant son immense potentiel.

L’esprit peut être comparé à un muscle : plus on l’entraîne, plus il développe stabilité, clarté, ouverture et bienveillance à condition que cet entraînement s’oriente dans une direction juste, celle des enseignements du Bouddha.

LA POSTURE AU SERVICE DE L’ESPRIT

Dans le bouddhisme, on accorde de l’importance à la posture de méditation, comme la posture en sept points de Vairochana, souvent considérée comme idéale. Mais la posture n’est pas une fin en soi : elle est simplement un outil pour soutenir le travail de l’esprit.

Ce qui importe vraiment, ce n’est pas le fait d’adopter une « belle posture », mais l’attitude intérieure : la capacité à observer son esprit, à le pacifier et à le transformer.

UNE GRANDE DIVERSITE DE MEDITATIONS

Il n’existe pas une seule pratique de méditation, mais une multitude. Certaines, bien que s’inspirant du bouddhisme, peuvent être pratiquées à des fins laïques.

C’est le cas, par exemple, de la méditation sur la respiration ou de la concentration en un point. Elles permettent de calmer l’esprit et d’apporter un certain apaisement, même si elles ne conduisent pas, à elles seules, à la libération.

D’autres sont proprement bouddhistes et prennent appui sur les enseignements. Ce sont notamment les méditations contemplatives qui s’inscrivent dans la dynamique de l’écoute, de la réflexion et de la méditation (teu-sam-gom).

D’abord écouter un enseignement, ensuite réfléchir afin d’en clarifier le sens, puis le méditer.

La méditation ne vient pas isolément, mais comme une phase essentielle permettant d’imprégner l’esprit de la compréhension acquise. Elle transforme une connaissance intellectuelle en une véritable intégration intérieure, pour que l’enseignement devienne vivant en nous et se traduise dans notre expérience quotidienne.

On distingue aussi, dans le bouddhisme tibétain, les méditations-récitations.

Elles associent récitation de mantras, prières et visualisations, et permettent une purification profonde des voiles de l’esprit ainsi qu’une accumulation d’énergie positive. Ces méditations utilisent des moyens puissants et subtils qui ne se limitent pas à calmer l’esprit, mais transforment en profondeur son courant, jusqu’à ouvrir l’accès à la reconnaissance directe de sa véritable nature.

L’IMPORTANCE D’UN GUIDE QUALIFIE

Pour des méditations simples, comme l’attention au souffle, il est possible de pratiquer seul.

Mais dès que l’on aborde des méditations bouddhistes, la guidance d’un maître ou d’un enseignant qualifié devient essentielle, afin de progresser dans la justesse de la voie et d’éviter de s’égarer.

Comprendre la voie du Bouddha

Le mot Bouddha ne désigne pas un dieu extérieur, mais un état d’éveil.

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