LE COEUR DE L’ETHIQUE BOUDDHISTE : NE PAS TUER

Dans les cinq préceptes bouddhistes, le premier est :

Ne pas tuer des êtres vivants. 

Ce précepte concerne l’acte direct :

  • Si je tue un animal moi-même, je génère un karma lourd.
  • Si je commande spécifiquement qu’on tue un animal pour moi, c’est équivalent.

 Mais si :

  • Je n’ai pas causé directement la mort de l’animal (je n’ai pas tué),
  • Je n’ai pas demandé à le faire tuer pour moi,
  • Je consomme une viande déjà tuée (dans un contexte où elle aurait été tuée de toute façon, comme dans un supermarché),

alors du point de vue du karma, le poids négatif est bien moindre, voire absent dans certaines interprétations traditionnelles.

Cette distinction est clairement formulée dans les textes du Vinaya, le code de discipline monastique.

 CE N’EST PAS DE L’HYPOCRISIE SELON LE DHARMA

L’accusation d’« hypocrisie » vient souvent d’une vision morale tout ou rien. Mais dans le Dharma, le karma n’est pas binaire, il dépend de :

  • L’intention (motivation),
  • L’acte lui-même (action),
  • Le niveau de conscience de l’acte,
  • La participation directe ou indirecte.

Le Dharma reconnaît la complexité du samsara.

Ce n’est pas une excuse, mais une prise de conscience.

Le pratiquant essaie donc, autant que possible, de réduire la souffrance, d’éviter les actes de destruction délibérée, sans tomber dans une perfection irréaliste.

 TROIS CRITERES DU BOUDDHA

Dans le Vinaya, le Bouddha a posé trois conditions pour qu’un moine puisse accepter de la chair animale offerte :

  • Qu’il n’ait pas vu l’animal être tué pour lui,
  • Qu’il n’ait pas entendu que l’animal a été tué pour lui,
  • Qu’il n’ait aucun doute raisonnable que cela ait été fait pour lui. au de conscience de l’acte,

Ces critères permettent d’éviter une implication karmique directe dans la mort.

En tant que laïc, s’inspirer de cette ligne de conduite est un repère précieux..

 VEGETARISME : UN IDEAL, PAS UNE OBLIGATION

Dans certaines traditions (comme le Mahāyāna), le végétarisme est encouragé comme une expression de compassion élargie. Mais le Bouddha n’a pas imposé le végétarisme de manière universelle.

Ce qui est essentiel :
  • Ne pas tuer
  • Ne pas commander la mise à mort
  • Cultiver la compassion et l’attention aux conséquences

Le végétarisme peut être vu comme une évolution naturelle de la pratique plutôt qu’une règle imposée d’emblée.

 CAS PARTICULIER

Dans certains contextes religieux, des animaux sont tués comme offrandes à Dieu.

Leur mort n’est donc pas simplement un acte alimentaire, mais un sacrifice à une entité divine.
Du point de vue du bouddhisme :

 

Il s’agit là d’un acte combinant la mise à mort et une vue fausse (croire qu’on se rapproche d’un dieu en tuant un être sensible).

Cela implique souvent une intention forte, liée à une vision non conforme au Dharma.

Manger la viande d’un tel sacrifice peut donc être plus lourd karmiquement que de consommer une viande d’abattage « standard », parce qu’on entre en contact avec un acte ayant une intention religieuse erronée, renforcée par la dévotion à une vue dualiste.

Ainsi, si on sait qu’un animal a été tué dans un cadre de sacrifice religieux, et que l’on consomme sa viande, on s’associe indirectement à un acte qui, selon la perspective bouddhiste, combine plusieurs facteurs négatifs.

La prise de refuge

Prendre des voeux de refuge implique un engagement profond de ne plus nuire aux êtres et d’accomplir continuellement leur bienfait.

Les samaya

Le vajrayana, comme le hinayana et le mahayana, implique des vœux : les samaya, des engagements sacrés liés principalement aux initiations.

Le maître spirituel

Le rôle du maître spirituel dans le Vajrayana est d’une importance capitale; mais il est essentiel de bien comprendre la nature de ce lien.

Livres essentiels

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Refuge et vegetarisme

Comment s’articulent la prise de refuge et le végétarisme lorsque l’on décide de s’engager sur la voie Bouddhiste ?

Compassion et végétarisme

Dans le bouddhisme tibétain, le végétarisme est une question de compassion et de conscience profonde de la souffrance des êtres sensibles.

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